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Illustration de peur ou de phobie d'une personne dans une situation imaginaire sans hypnose

L’hypnose pour vaincre une phobie, dépasser ses peurs !

Si avoir peur est parfois nécessaire, les phobies peuvent empêcher de vivre. Alors comment s’en libérer ? Avec l’hypnose ? Pour répondre à cette question, il faut savoir quel type de phobie il s’agit car l’hypnose est plus efficace avec certaines phobies. Dans mon expérience, l’hypnose agit plus rapidement sur les phobies dites simples car l’objet de la peur est identifié et la personne est souvent consciente que sa peur est déraisonnable. Les autres cas vont nécessiter de comprendre davantage la situation. En particulier, lorsque ces peurs impliquent nos relations à nous, aux autres, et que les situations sont plus compliquées, il va nécessairement y avoir d’un temps d’exploration. Et c’est avant tout le lien avec le thérapeute qui va permettre ou non d’avancer car parler de ses peurs et donner des détails nécessite d’être en confiance, c’est un préalable à l’utilisation de l’hypnose.

Cet article n’aborde pas l’anxiété et le stress qui sont abordés dans cet article.

Peut-on vaincre sa phobie avec l’hypnose ?

Comme indiqué dans le résumé, tout dépend. Pour répondre voici des exemples de phobie que j’accompagne avec l’hypnose.

La phobie des pigeons, des araignées, de l’avion, 1er exemple

Souvent, à un certain niveau, la personne est consciente que le pigeon ou l’araignée (Française) n’est pas dangereux en soi. Sauf quelques métiers spécialisés ou les gens sont en contacts fréquents avec des fientes de pigeons, les pigeons ne transmettent pas de maladie et ils ne cherchent pas un contact direct avec les êtres humains. De même, les araignées dont le venin (pour celles que l’on trouve en France) n’est pas mortelle mais il en existe certaines qui le sont.

Souvent, la présence d’un possible danger (qui en pratique n’arrive jamais) permet de maintenir de la peur. Comme pour la phobie de l’avion où les chiffres indiquent que c’est sans danger, sauf pour quelques malchanceux sur des millions de passagers, toute personne atteinte de phobie sait cela… Ce double discours « ce n’est pas dangereux mais …  » penche soit du côté du danger, soit du côté de l’absence de risque mais dans les deux cas, la phobie peut se maintenir.

Dans le cas de ces phobies dites simple, bien que chaque situation soit unique, la première étape consiste à savoir où la personne en est. A-t-elle peur alors qu’elle se sait en sécurité ? Pour ces phobies, il y a souvent un épisode ou soit la personne a ressenti une grande peur en présence du déclencheur, soit la personne a entendu des discours de personnes aillant peur et s’est appropriée cette peur. Lorsque pense qu’elle devrait être en sécurité, dans ces cas, avec l’hypnose, la personne va apprendre à se rassurer la où elle avait de la peur. Le travail est d’abord émotionnel, dans le corps. Si la personne pense qu’elle devrait avoir peur, elle ne veut pas toujours que la peur parte… la situation et la phobie sont analysés et cela se fait avec ou sans hypnose.

Comment se libérer de la phobie ou de la peur dentiste par l’hypnose ? 2ieme exemple

La peur du dentiste est un cas un peu particulier. Il y a souvent d’une part un mauvais souvenir, l’expérience traumatisante d’une dent arraché ou d’une carie soignée sans anesthésie par exemple. D’autre part, une appréhension de la douleur lors de la prochaine consultation… Il y a donc plusieurs points qui sont abordés, cette peur n’est donc pas traité uniquement comme une phobie « simple ».

Enfin, dans certains cas ce n’est pas tant la peur du dentiste que celle de l’aiguille qui pose problème. Dans ces cas la, c’est bien sur la peur de l’aiguille qui sera abordée dans la séance d’hypnose.

A quel moment je peux me libérer de mes peurs avec l’hypnose ?

Lorsqu’une peur apparaît dans un apprentissage ou en présence d’un danger réel, elle peut être saine : la première insertion sur l’autoroute impressionne et la vie du conducteur est « en jeu ». Par la suite, cette peur connaît une évolution, avec la pratique elle diminue progressivement. A priori, il n’y a pas besoin de consulter et donc pas besoin d’hypnose ! Par contre, si cette peur grandit ou qu’elle reste identique malgré l’expérience et la pratique, la question se pose.

L’anxiété ressenti lorsque l’on apprend (à conduire, à lire… etc.) a du sens et elle peut augmenter notre vigilance. Mais lorsque la peur devient importante et nous empêche de prendre les bonnes décisions, elle a une intensité qui dérange (et qui interroge). Dans l’exemple de la conduite, prendre des cours de conduite peut être une idée pour surmonter sa peur, mais parfois, cela n’aide pas. Cette peur peut être trop difficile à gérer ou trop intense, la personne met alors en place des stratégies pour compenser sa peur (contra-phobique) ou des stratégies d’évitements pour ne pas s’y confronter. Ces stratégies peuvent empêcher la personne de vivre « normalement ».

En résumé, toutes les peurs ne sont pas mauvaises et peuvent être utiles. Dans les cas où la peur a du sens, il s’agit de comprendre pourquoi la personne consulte et ce qui la gène.

Les phobies courantes

Dans la suite les phobies sont classés selon les enjeux. Si la phobie est limité à un objet, un animal on parle de phobie simple, si elle est liée à un caractère social on parle de phobie sociale et dans les autres cas de phobies complexes. Cette classification est approximative car une même phobie peut avoir des conséquences et un fonctionnement différent selon les personnes.

L’hypnose et les phobies simples

Les phobies dites simples : peur identifiée et lié à un élément précis. J’ai donné au dessus des exemples d’accompagnement de ces peurs par l’hypnose.

  • Aérophobie ou aviophobie est la peur de prendre l’avion
  • Dentophobie ou la peur du dentiste
  • La peur des aiguilles
  • Les zoophobies c’est à dire les peurs d’un animal ou d’un insecte tel que : Arachnophobie ou la peur des araignées, Ophidiophobie ou la peur des serpents, Cynophobie ou la peur des chiens, ou encore celle des pigeons …

L’hypnose en cas de phobie sociale

Cela comporte l’ensemble des peurs excessives de se retrouver juger, observer, de vivre une situation gênante, embarrassante, humiliante …etc. Ces phobies ressemblent parfois à une forme de timidité importante et handicapante pour la personne qui vit la situation. Un exemple commun est la « glossophobie » ou la peur de parler en publique qui a des conséquences tant professionnelles que personnelles mais qui au quotidien peut aussi ne pas être un problème.

Pour les formes les plus communes, il s’agira avec l’hypnose de faire vivre des situations en mobilisant des ressources que la personne n’a pas encore identifiée. Parfois il pourra s’agir d’une désensibilisation grâce à des jeux imaginaires. Dans tous les cas, la question des conséquences relationnelles sera abordée car ces phobies parlent aussi du lien à l’autre et de confiance : en soi, dans l’autre et dans la relation. Pour résumé, selon la personne, il y aura souvent des allers-retours entre l’imaginaire, des relations idéales aux autres, une attitude de soi que l’on aime et des situations quotidiennes ou vécues comme un problème.

Les phobies dites complexes – les peurs avec plusieurs facteurs

La plupart de ces phobies impliquent des peurs primaire (la mort, la folie) ou des situations plus complexes que la peur d’une araignée : les personnes qui en souffrent ont souvent des conséquences régulières dans leur quotidien. Pour ces raisons, elles nécessitent souvent un accompagnement. Il ne s’agit pas de faire une séance « magique » car la problématique impacte souvent au quotidien plusieurs domaines et il s’agit que la personne trouve un autre équilibre et un rapport différent à la peur et au monde… Si l’hypnose peut soulager la phobie et les peurs, le travail d’accompagnement reste le plus souvent nécessaire pour qu’une dynamique à moyen et long terme soit présente.

  • Émétophobie ou la peur de vomir, du vomi. Le rapport au corps ou à l’alimentation peut être impliqué.
  • La Graphophobie ou la peur d’écrire (parfois en lien avec l’image de soi, les autres, et donc une phobie qui peut être sociale)
  • Claustrophobie ou peur des espaces clos, étroits, petits (ascenseur, cave, grotte, avion, train… les situations quotidiennes peuvent devenir difficiles à gérer)
  • L’agoraphobie, à l’inverse de la claustrophobie, la peur des espaces ouverts, de la foule (salle de concert, place publique, marché…)
  • Accrophobie ou la peur du vide et des hauteurs. Parfois en lien avec un (dis)fonctionnement de l’oreille interne / des vertiges.
  • Kénophobie ou la peur de l’obscurité, du noir en lien avec des dangers invisibles, une vulnérabilité.
  • Brontophobie ou la peur des phénomènes naturels comme les orages, les tempêtes…
  • Thanatophobie, c’est à dire la peur de la mort.
  • La Mysophobie et l’hypocondrie, ou peur d’être contaminé par des germes (en opposition la personne tend à être obsédé par la propreté). A ne pas confondre avec la peur des hôpitaux (aussi appelé nosocomephobie ).

Il y aurait encore d’autres phobies à lister car elles sont nombreuses.

Pour en savoir plus…

Site officiel sur les troubles anxieux et les phobies :
https://www.psycom.org/comprendre/la-sante-mentale/les-troubles-psy/anxiete-phobies-et-toc/

Dans tous les cas, vous êtes invités en cas de doutes à en parler à votre médecin généraliste. Mieux vaut en parler que de taire un trouble trop longtemps…